Boire un verre entre amis et ressentir d’un coup une vague de tristesse alors que l’ambiance est plutôt à la fête, tout ça pour découvrir quelques instants plus tard que Jean-Tristan n’a pas l’air dans son assiette.
Se sentir submergé·e par de la colère après avoir échangé deux minutes avec Géraldine, à l’épicerie du coin, et se rendre compte qu’elle semblait justement contenir une grande nervosité…
Tu te reconnais ? À petite dose, ça passe. Mais quand c’est récurrent, ça épuise.
Être une « éponge » : conséquence de l’hypersensibilité émotionnelle ?
Quand on vit ça régulièrement, il semble logique de penser qu’on « absorbe » l’émotion de l’autre. Comme si une émotion étrangère nous traversait, sans qu’on puisse s’en protéger. On se dit qu’on est hypersensible, perméable, poreux·se.
Mais la réalité est plus fine. Une émotion ne se transmet pas d’une personne à une autre comme un virus. Pourtant, ce que tu ressens est bien réel.
Le rôle du corps dans l’hypersensibilité émotionnelle
Ton corps capte tout en permanence – bien avant que ta conscience n’entre en jeu. Il surveille ton environnement pour ajuster son comportement via sa chimie interne.
Exemple : Tu ressens la tristesse de Jean-Tristan après avoir senti la même émotion en toi. Mais ton corps, lui, l’a perçue bien avant : tes yeux ont vu, tes oreilles ont entendu, tes sens ont été stimulés.
Et il aurait pu en rester là. Mais…
Quand le passé réagit au présent : l’activation d’une mémoire traumatique
Ce qui entre en jeu ici, c’est le bagage traumatique que tu portes depuis toujours et lorsque l’une de ces mémoires se retrouve face à un signal environnemental spécifique, alors elle s’active automatiquement. Voici le mécanisme :
👉Ton corps capte un signal (visuel, auditif, etc.)
👉 Ce signal « réveille » une mémoire traumatique enfouie
👉 Cette mémoire déclenche une réaction de stress
👉Puis une émotion forte, souvent proche de celle perçue chez l’autre.
Même émotion ou émotion opposée : deux types de résonances
Si tu ressens la même émotion que l’autre (tristesse/tristesse, colère/colère…), c’est que vous avez un trauma miroir : une mémoire similaire qui réagit en écho.
Si tu ressens une émotion différente, voire opposée (ex : colère face à sa tristesse), c’est ce que j’appelle un trauma antagoniste. Une mémoire différente, mais qui s’active quand même à son contact. Ces traumas peuvent générer des frictions puissantes dans les relations, notamment de couple… mais j’y reviendrai dans un prochain article.
Peut-on percevoir les émotions sans en souffrir ?
Une question qu’on me pose souvent : « Si je n’ai plus de trauma, est-ce que je ne ressens plus rien ? Est-ce que je deviens froid·e, détaché·e ? »
Bien sûr que non.
Tu continues de percevoir les émotions autour de toi, mais elles ne t’affectent plus. Tu restes conscient·e, mais calme. Il n’y a plus de réaction automatique, plus d’épuisement, plus de confusion.
Ce que tu ressens n’est pas une faiblesse, ni un pouvoir magique. C’est ton corps qui réagit à une mémoire ancienne, déclenchée par ce qu’il perçoit chez l’autre. L’hypersensibilité émotionnelle devient difficile à vivre quand ces mémoires prennent le dessus. Mais une fois libérées, tu restes sensible sans être submergé·e.
👉 À lire ensuite : Pourquoi nous subissons nos émotions
👉 Découvre : Comment la LMTC agit sur les informations sensorielles enfouies
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Je suis Aude, thérapeute en LMTC© (Libération des mémoires traumatiques du corps), pédagogue et chercheuse invétérée, j’ai développé cette méthode pour te permettre de te libérer de tous, oui TOUS tes blocages, peurs, douleurs, comportements incontrôlables et plus encore. Et oui, cela fonctionne !
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